Skip to Content

The Honest Potato, un modèle dans la culture durable des pommes de terre

26 septembre 2023

Une pomme de terre peut-elle changer le monde?

Une pomme de terre honnête, c’est quoi? C’est une pomme de terre issue de l’agriculture régénératrice et produite dans une approche en boucle fermée.

« Nous fournissons des pommes de terre à Sobeys depuis maintenant 20 ans, souligne Trevor Downey de Downey Farms, une ferme familiale établie depuis quatre générations près de Shelburne, en Ontario. Récemment, nous avons lancé la marque The Honest Potato. »

La mission? Produire les meilleures pommes de terre possibles en utilisant des méthodes d’agriculture raisonnée, n’épargner aucun effort pour préserver l’environnement en vue des prochaines générations et inspirer les autres à faire de même.

icon

Nous voulons faire connaître notre histoire. Nous travaillons en boucle fermée, dans un modèle vertical intégré qui comprend la sélection et la production des semences, la culture des pommes de terre et l’emballage.

En tissant des partenariats avec des agriculteurs et des entreprises de la région qui ont les mêmes convictions, Trevor Downey espère faire avancer sa vision. Tout le monde travaille ensemble pour atteindre des objectifs communs : faire rayonner le mouvement de l’agriculture régénératrice et réduire le gaspillage alimentaire. La ferme familiale peut compter sur l’aide de plusieurs entreprises et partenaires, comme d’autres producteurs de pommes de terre, des producteurs de semences, des transformateurs de pommes de terre et des entreprises de gestion des déchets.

Sobeys est heureuse de contribuer en soutenant le produit, en encourageant la résolution de problèmes environnementaux et en vendant des sacs recyclables de 4,54 kg de pommes de terre Russet et jaunes dans ses magasins de l’Ontario.

Les huit piliers de l’agriculture régénératrice de la marque The Honest Potato

  1. Promouvoir la biodiversité en incorporant un mélange sain de microorganismes, d’insectes, d’oiseaux et d’autres animaux d’élevage – des systèmes naturels résilients – pour créer un écosystème plus sain.
  2. Garder la terre fertile et en santé en protégeant le sol avec une couverture végétale.
  3. Réduire au minimum les « perturbations » en limitant le labourage. « Nous avons un bon sol argileux-sableux, bien lourd, qui se draine facilement, explique Trevor Downey. C’est un sol très fertile, de classe A, la meilleure qualité qui soit. »
  4. Intégrer le bétail en combinant les animaux et les plantes dans un écosystème circulaire avec l’épandage du fumier. « Grâce au bétail, nous pouvons appliquer un engrais plus naturel. »
  5. Faire une rotation des cultures en plantant une culture différente chaque année – dans le cas des Downey, sur un cycle de quatre ans. La rotation des cultures comporte son lot d’avantages, comme la réduction de l’épuisement et de l’érosion du sol, l’amélioration de la biodiversité, un sol plus fertile et un meilleur contrôle des maladies, des ravageurs et des mauvaises herbes.
  6. Réduire le recours aux produits chimiques – « Un des facteurs importants est l’emplacement des fermes de pommes de terre. Plus les terres sont éloignées des autres cultures de pommes de terre, plus l’environnement est contrôlé. Les risques de maladie diminuent, car aucun parasite ne peut arriver d’une culture voisine. Avec des sols sains et un meilleur contrôle des maladies, nous sommes moins dépendants des produits chimiques. »
  7. Diminuer la consommation d’eau en la gérant mieux. Un sol riche en matières organiques retient bien l’eau. « Nous accumulons une bonne quantité de matières organiques. Ces matières emprisonnent l’humidité dans le sol, ce qui fait que nous sommes moins dépendants de l’irrigation. Quand vous cultivez des pommes de terre après un cycle de rotation de quatre ans, le sol est comme une éponge. »
  8. Faire pousser du foin pour aider à éliminer le carbone présent dans l’air. Les herbes hautes servent de filtre, tout comme les plantes et les arbres.

De nouvelles armes pour lutter contre le gaspillage alimentaire

Meurtrissures, pourriture, verdissement ou présence de phytoravageurs… Quel sort réserve-t-on à ces pommes de terre qui ne sont pas assez jolies pour se retrouver dans un sac vendu en épicerie? Elles sont transformées en frites ou elles retournent à la ferme pour nourrir le bétail. Si elles sont vraiment endommagées, elles alimentent le biodigesteur d’une autre entreprise ontarienne.

« Les déchets alimentaires passent par le biodigesteur, une machine qui produit de l’hydroélectricité, fabrique de l’engrais et capture le méthane », explique Trevor Downey.

Le biodigesteur utilise un processus naturel de digestion anaérobie. Il agit comme un estomac mécanique géant : la matière organique est décomposée par des microorganismes dans un environnement sans oxygène. Les produits excédentaires, les fruits et les légumes endommagés, les résidus de culture et les rebuts génèrent du biogaz. Tous ces déchets qui seraient autrement destinés aux sites d’enfouissement deviennent donc une source de bioénergie renouvelable qui sert à réchauffer et à refroidir les fermes. Le biodigesteur produit également un engrais liquide riche en nutriments qui est retourné au champ et un sous-produit sec qui est utilisé pour la litière animale.

Au Canada, la quantité de nourriture jetée annuellement représente l’équivalent de 9,8 millions de tonnes d’émissions de CO2. Les fruits et légumes constituent 45 % du gaspillage alimentaire. La redirection ou la récupération des surplus alimentaires comestibles permettrait d’éviter 3,82 tonnes d’émissions de gaz à effet de serre par tonne de nourriture. Comme plus de 20 % des déchets alimentaires au Canada proviennent des fermes, il est préférable d’en détourner la plus grande partie possible à la source.

icon

Les déchets alimentaires sont acheminés vers le biodigesteur, qui produit de l’hydroélectricité et des engrais. Cela limite également le méthane.

Machine triant les pommes de terre fraîchement récoltées

« On estime qu’environ 10 % des pommes de terre que nous produisons sont sélectionnées. »

The Honest Potato : les faits

Les pommes de terre The Honest Potato sont cultivées en Ontario, dans la vallée de la rivière Saugeen, dans le Comté de Bruce, dans le Comté de Grey et dans le Comté de Dufferin.

Pomme de terre jaune

  • Qualités : plate et ovale
  • Utilisations : en purée, rôties, dans des potages et des chaudrées, en gratin
  • Maturité : 80 à 95 jours

Pomme de terre Russet

  • Qualités : grande et longue, avec une peau épaisse
  • Utilisations : dans des plats au four, en frites, en purée et en croustilles
  • Maturité : 95 à 100 jours.

Réduire l’empreinte carbone

The Honest Potato s’occupe maintenant de sa production de semences dans des installations au Québec. Les Downey voulaient créer leurs propres types de variétés de pommes de terre et fournir leur ferme.

« Nous voulons faire connaître notre histoire. Nous travaillons en boucle fermée, dans un modèle vertical intégré qui comprend la sélection des semences et la production des semences, la culture des pommes de terre et l’emballage. Et nous sommes près du marché : nos pommes de terre sont entreposées à 35 kilomètres de l’endroit où elles sont cultivées. Nous voulons que les consommateurs sachent qu’ils achètent d’une entreprise qui fait tout ce qu’elle peut pour réduire son empreinte. »

Même le sac de pommes de terre, qui utilise 15 % moins de papier que les sacs traditionnels, va directement dans le bac bleu une fois qu’il est vide.

De tous les points de vue, pratiquer une agriculture raisonnée et assurer une saine gestion des terres s’avère une excellente stratégie d’affaires. Avec The Honest Potato qui défend la biodiversité dans un cycle sans fin, les terres pourront rester heureuses et en santé et continuer à produire des pommes de terre de grande qualité pour les générations à venir.